Ce petit homme, comme il s’appelait lui-même parfois, était un agriculteur japonais. Il est né le 2 février 1913 et nous a quitté le 16 août 2008. Il a travaillé, dans un premier temps, au Bureau des Douanes de Yokohama, à la Division de l’Inspection des Plantes. Ses études de microbiologiste et sa spécialité en phytopathologie l’ayant amené naturellement à ce poste. Cependant, il s’est rapidement mis à se poser des questions sur l’efficacité de l’agriculture conventionnelle. Et vers l’âge de 25 ans, il a donc décidé de tout arrêter pour retourner travailler la terre sur la ferme de son père, sur l’île de Shikoku.

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Il a mis ses connaissances de côté pour regarder le fonctionnement de la nature, avec un œil neuf. Il a remis en question chacun des gestes de l’agriculture, afin de savoir pourquoi est ce que ce geste est réalisé et ce qui se passe si on ne le fait pas. L’idée était d’entrer au maximum dans une démarche de non-agir, puisqu’à la base de sa réflexion, Fukuoka s’est aperçu que la nature se débrouillait parfaitement sans la présence de l’être humain et que même nos actes allaient plutôt à son encontre. Cela lui a permis de développer une nouvelle manière de pratiquer l’agriculture, plus en lien avec ses convictions. Il l’a appelé l’agriculture naturelle, puisque c’est la nature elle-même qui lui indiquait la meilleure façon de faire.

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Pour avoir cette approche, il a certainement été influencé par sa culture proche des philosophies zen, taoïste, ou bouddhiste. Nous retrouvons l’idée de respect et de faire ensemble.

Quand les résultats de « l’agriculture naturelle » ont été au rendez-vous, vers les années 1980, il a pu diffuser ses observations lors de conférences ou de rencontres internationales. Il a également reçu beaucoup de volontaires et de curieux sur sa ferme afin de partager sa manière de faire et ses observations.